Le Comité d’Organisation Doumergue Anniversaire 2013 (CODA 2013) organise un colloque sur Gaston Doumergue le vendredi 14 février 2014, à partir de 9h30.

Lieu: Salle Medicis, Palais du Luxembourg, 13 ter. Rue de Vaugirard – Paris 6ième.

Ce colloque est organisé sous le haut patronage de le Présidence du Sénat.

Entrée libre sur invitation du CODA 2013 (contact).

Colloque « Gaston Doumergue, itinéraire d’un radical modéré 1863-1937 »

Sous le Haut Patronage de Monsieur Jean-Pierre Bel, Président du Sénat.

Vendredi 14 février 2014, salle Médicis, Palais du Luxembourg.

Au Panthéon de notre histoire, Gaston Doumergue peut apparaître comme un illustre inconnu, un de ceux que Jean-Louis Debré a baptisé « les oubliés de la République ».

Et pourtant, à l’exception de Raymond Poincaré, nul homme politique n’a occupé autant de fonctions au sommet du régime républicain; député (1893-1906) puis sénateur (1910-1924) du Gard , plusieurs fois ministre, deux fois président du Conseil, président du Sénat et président de la République (1924-1931), il n’aura rien manqué à la carrière politique de Gaston Doumergue.

On peut se demander s’il n’y avait pas une contradiction entre cette réussite exceptionnelle et la personnalité de Gaston Doumergue, familièrement surnommé « Gastounet ».  Il ne fait pas partie des ténors de son époque, les Jaurès, Clemenceau, Poincaré, puis Tardieu, Herriot, Laval. On pense aussitôt à la remarque de René Viviani, qui lui confia néanmoins le portefeuille des Affaires étrangères dans le gouvernement à l’aube de la Grande Guerre : « Dans une démocratie bien organisée, Doumergue serait juge de paix en province ! ».

Il y aurait donc une sorte d’énigme Doumergue : pourquoi ce politique sans brio a-t-il accédé aux fonctions suprêmes, et notamment, plus qu’à la présidence de la République, à la présidence du Conseil ? Pourquoi et comment ce républicain bon teint, issu du terroir profond du Sud radical, s’est-il retrouvé en février 1934 dans la posture d’un homme providentiel, seul capable d’éviter les malheurs d’une guerre civile ? Pourquoi cet homme de la Troisième République a-t-il entrepris une réforme de l’Etat républicain qui annonçait par bien des aspects la révolution gaullienne de 1958 ?

Pour résoudre cette énigme, il faut s’intéresser à toutes les étapes de son cursus, en suivant le fil conducteur d’une problématique qui semble éclairer cet itinéraire exceptionnel. Ce fil conducteur nous conduirait à identifier un paradoxe : d’un côté, Gaston Doumergue nous apparaît comme un enfant de son siècle, comme une figure quasi-archétypique de cette « république radicale » qui s’est imposée en France à la Belle Epoque ; d’autre part, il apparaît à bien des égards comme tourné vers la modernité du XXe siècle, anticipant sur  les évolutions culturelles, politiques et institutionnelles de l’après Seconde Guerre mondiale. Ce paradoxe est fascinant, il s’agit de l’illustrer, et, si possible de l’expliquer, en remontant le fil de son éducation, de sa formation et de son itinéraire politique.

Programme du colloque Gaston Doumergue:

9 h 45 Introduction : Jean GARRIGUES, Président du Comité d’histoire parlementaire et politique.

Session 1.

10h Le franc-maçon (Pierre-Yves BEAUREPAIRE, Université de Nice).

10h 30 Le parlementaire. (Christophe BELLON, Université catholique de Lille)

11 h. Face à la crise viticole de 1907 (Philippe LACOMBRADE, Université de Montpellier)

11h30. Face à la question coloniale (Gilles DE GANTES, Institut de Recherches Asiatiques)

Déjeuner

 

Session 2.

Modérateur: Gilles LE BEGUEC (Université Paris-Ouest)

14h. Face à la guerre (Fabienne BOCK, Université de Marne-la-Vallée)

14h30 Le Président de la République (Nicolas ROUSSELLIER, IEP de Paris)

15h. « L’homme providentiel » de 1934 (Jean GARRIGUES, Université d’Orléans)

Discussion.

Conclusion : Jean-Noël JEANNENEY, ancien ministre